Bien choisir ses vacances selon son handicap : informations et conseils à savoir

Organiser ses vacances quand on est en situation de handicap n'est jamais simple. Toutefois, la priorité est de planifier un séjour compatible avec le voyageur. En effet, en fonction de leur profil, adultes et enfants n'ont pas les mêmes capacités. Si une personne peut profiter d’activités classiques, une autre dépend peut-être plus de sa fatigabilité. Dans tous les cas, le vacancier et/ou sa famille doivent s'assurer de choisir ses vacances selon son handicap. Zoom sur les informations et conseils utiles.

Organiser des séjours adaptés à une personne en situation de handicap mental

Le handicap mental a des répercussions bien spécifiques sur les personnes qu'il touche. Au-delà de la déficience intellectuelle, ce sont surtout les conséquences autour qui doivent être prises en compte. De ce fait, les vacances adaptées au handicap mental répondent à des critères précis.

Les difficultés liées au handicap mental de la personne pendant les vacances

Une personne en situation de handicap mental a plus de difficultés de réflexion, de conceptualisation, de communication ou encore de décision qu'un autre vacancier. Ce sont donc des points à considérer pour proposer un accompagnement adapté. L'équipe encadrante ou la famille doivent mettre en place un programme personnalisé selon chaque cas.

Les caractéristiques des vacances adaptées au handicap mental

Pour s'adapter au handicap mental, le séjour doit permettre à la personne de s'épanouir. Cela commence par lui laisser le choix quant aux activités, même si la récupération des informations peut s’avérer complexe. De même, le vacancier ne doit pas être forcé à participer. Il est primordial que les vacances ne deviennent pas contraignantes. À ce titre, il faut d'ailleurs prévoir des temps de repos et de calme, pour éviter la survenue d'un stress inutile.

Le rythme des journées doit aussi être prévu selon des rituels fixes. En effet, une personne en situation de handicap mental a besoin de repères. C'est d'ailleurs sur ce point que l'accompagnement joue un rôle essentiel. Bien entendu, il peut y avoir des exceptions, avec les horaires par exemple. Cependant, enfants et adultes en vacances doivent être prévenus en amont.

Préparer des vacances adaptées au handicap psychique des vacanciers

Contrairement à certaines idées reçues, le handicap psychique diffère significativement du handicap mental. Dans le premier cas, il s'agit le plus souvent d'une maladie à l'origine de troubles qui entachent le comportement. Les capacités intellectuelles ne sont donc pas touchées. Toutefois, la prise de médicaments ou des soins peuvent être nécessaires pour les vacanciers concernés. À l'inverse, le handicap mental ne peut être soigné ou diminué. Il peut uniquement être compensé par un accompagnement humain.

Plusieurs maladies appartenant au handicap psychique se retrouvent au quotidien. Il s'agit par exemple :

• de l'anxiété aggravée ;
• de la dépression ;
• des addictions ;
• des troubles du comportement alimentaire.

Des vacances adaptées au handicap psychique doivent évidemment tenir compte des troubles associés. Cela exige donc un encadrement personnalisé.

Des vacances accessibles au handicap visuel : une situation spécifique

Le tourisme accessible ne concerne pas uniquement les personnes en situation de handicap mental ou moteur. Effectivement, d'autres handicaps sont aussi concernés. C'est par exemple le cas des vacances adaptées au handicap visuel, qui doivent intégrer des spécificités toutes particulières.

Adapter les vacances aux différents types de handicap visuel

Parler de handicap visuel est une chose, mais en la matière, il existe différents types d'atteinte. L'OMS classe ces derniers selon plusieurs catégories :

• les catégories 1 et 2, considérées comme de la malvoyance ;
• les catégories 3 à 5, qui correspondent à la cécité.

Bien entendu, ces différents degrés d'atteinte ont leurs propres caractéristiques. C'est d'autant plus vrai qu'il existe une multitude de déficiences visuelles. Parmi elles, citons notamment :

• le daltonisme ;
• la dégénérescence maculaire liée à l'âge ;
• le glaucome ;
• la cécité due à de nombreuses causes neurologiques.

Planifier le séjour adapté au handicap visuel selon les besoins

Dans la majorité des cas, les personnes en situation de handicap visuel ont un bon degré d'autonomie. L'accompagnement humain est donc moindre que pour d'autres voyageurs. Néanmoins, les séjours adaptés doivent se conformer aux spécificités de la pathologie. Cela commence par les contraintes liées à l'éclairage. C'est un point d'autant plus important que celui-ci détermine l'autonomie de l'individu.

La notion d'éclairage intervient à de nombreux moments durant les vacances. Ce dernier doit par exemple être adapté au sein de l'hébergement prévu pour le voyage. En effet, il favorise le bon cheminement à travers les pièces. Mais au-delà de l'accessibilité, c'est aussi la fatigue de l'enfant ou de l'adulte concerné qui en dépend. Effectivement, un mauvais éclairage peut être générateur de fatigue. Notons que la question se pose aussi durant les déplacements, activités et loisirs.

Adapter ses vacances au handicap auditif : les critères à prendre en compte

Tout comme le handicap visuel, il existe différents handicaps auditifs. Il est par exemple possible de recenser la perte auditive légère, la perte auditive moyenne, la perte auditive sévère ou la perte auditive profonde. Chaque cas a évidemment des contraintes qui lui sont propres et qui doivent être prises en compte pour l'organisation de vacances adaptées au handicap auditif.

L'hébergement peut par exemple proposer des alternatives aux signaux acoustiques ou à la communication verbale du personnel. En cas de sonneries ou d'alarmes, une plus grande sécurité implique des signaux lumineux. Les ascenseurs doivent aussi permettre de passer des appels vidéo en cas d'urgence. Cela implique évidemment la formation des équipes à la langue des signes.

Tous ces conseils s'appliquent également aux activités et loisirs.

Le handicap moteur : la difficulté des vacances accessibles aux PMR

Le handicap moteur est sans doute l'un des plus complexes lorsqu'il s'agit d'organiser des vacances adaptées PMR. Tout dépend finalement de l'autonomie des voyageurs. Heureusement, la France développe de plus en plus de solutions en matière de tourisme accessible.

Au-delà des aides humaines nécessaires pendant le voyage, les séjours adaptés PMR doivent aussi inclure les soins éventuels. De même, l'accessibilité de l'hébergement et des lieux d'activités ou de loisirs est incontournable. De préférence, les sites visités doivent eux aussi être accessibles à un fauteuil, tout comme les services de transport (train, etc.). À ce titre, la location d'un véhicule aménagé reste néanmoins possible.

Organiser des vacances qui correspondent à l'autonomie du voyageur

Comme nous l'avons vu, l'autonomie détermine les vacances adaptées. Elle impacte en effet le choix des infrastructures, de même que le programme des activités et loisirs. Les organismes de voyages à destination des personnes handicapées (agence, association) recensent 5 niveaux d'autonomie. Il s'agit de la :

• très bonne autonomie ;
• bonne autonomie ;
• moyenne autonomie ;
• faible autonomie ;
• grande dépendance.

Au-delà du programme des vacances, chacune de ces catégories impacte surtout l'accompagnement. Cela ne concerne évidemment que les séjours adaptés organisés par des professionnels. Dans ce cas de figure, la taille de l'équipe en place varie selon l'autonomie du groupe.

Tenir compte de la motricité et de la fatigabilité des voyageurs pendant les vacances

Dans la lignée de l'autonomie, la motricité et la fatigabilité influent sur les vacances adaptées. Si la motricité dépend directement du niveau de mobilité, la fatigabilité se base sur une multitude de notions. En effet, hormis la fatigue physique, il faut aussi tenir compte de la fatigue mentale. Celle-ci peut effectivement influencer la fatigabilité des personnes handicapées en voyage.

Pour en savoir plus sur l'organisation des vacances à destination des personnes handicapées, vous pouvez lire ces autres pages :

• Choisir un lieu de vacances pour personnes handicapées
• Choisir un hébergement adapté au handicap
• Choisir un organisme de vacances adaptées
• Choisir ses vacances selon le profil du voyageur handicapé