Comment partir en vacances quand on est handicapé ?

Être en situation de handicap implique un certain nombre de difficultés dans la vie quotidienne. Parmi elles, on peut par exemple citer l'organisation des vacances, que ce soit en France ou dans le cadre d'un voyage à l'étranger. Un tel projet exige en effet beaucoup de préparation. Heureusement, il existe des solutions qui favorisent la mobilité. Séjours adaptés, aides financières et activités accessibles, découvrons les informations à retenir avant de partir en vacances quand on est handicapé.

Organiser ses vacances avec un handicap : lieu, hébergement et séjour adaptés

L'organisation de vacances adaptées pour une personne handicapée passe évidemment par des choix importants. Ceux-ci dépendent entre autres du type de handicap. Dans tous les cas, ils englobent le lieu du séjour et l'hébergement. Toutefois, d'autres points peuvent être concernés en fonction de la situation. Organisme de vacances adaptées, profil du voyageur, etc., voyons cela plus en détail.

Partir en vacances dans un lieu adapté au handicap

Organiser des vacances avec un handicap commence par le choix du lieu de séjour. Est-ce que le projet est en France ou à l'étranger ? Est-ce qu'il est question de partir à la mer, à la montagne, à la campagne ou au ski ? En fonction des envies et des choix effectués, l'organisation peut significativement varier.

Organiser un voyage pour personnes handicapées en France ou à l'étranger

Même si tout n'est pas parfait, la France a énormément développé tout ce qui touche le secteur des déplacements et loisirs pour personnes handicapées. L'État a par exemple encouragé la création de plusieurs types de label : « Tourisme & Handicap », « Destination pour tous » et « Handiplage ». Grâce à ces marques de confiance, une personne en situation de handicap peut se déplacer et voyager en France en toute simplicité.

Pour un départ à l'étranger, la situation est plus délicate. En effet, tous les États n'ont pas la même politique en matière d'accessibilité. Si l'Europe est plus sensibilisée au sujet, comme le prouvent les pays du Nord (Suède, Finlande, Danemark), de grandes disparités subsistent. En Italie, par exemple, la ville de Milan se distingue par ses efforts, là où le territoire global semble plus difficile d'accès. Il en va de même dans le reste du monde, bien que des pays comme le Mexique et les États-Unis fassent désormais partie des meilleurs élèves.

Choisir les spécificités des vacances adaptées au handicap

Qu'il soit question de partir en France, en Europe ou ailleurs dans le monde, les spécificités du voyage ont leur importance pour l'organisation. Effectivement, un séjour à la mer ne se planifie pas de la même manière que des vacances à la montagne ou à la campagne. Les besoins sont susceptibles de varier. De la même façon, si le projet est de partir au ski, il est primordial d'anticiper de multiples problématiques, notamment liées aux activités sur place.

En pratique, rien n'est impossible. Peu importe la typologie du handicap, toute personne peut partir en vacances et s'amuser. Cependant, la clé d'un tel projet réside dans l'anticipation, d'autant plus si l'individu a besoin d'un accompagnateur.

Choisir un hébergement en location adapté au handicap

Grâce au label « Tourisme & handicap », il est plus simple d'identifier les établissements français capables d'accueillir des voyageurs handicapés. Par le biais de fiches descriptives détaillées, il est possible de voir en un clin d'œil la typologie du handicap pris en compte (moteur, mental, auditif ou visuel). De plus, cette certification tient compte de la formation et de la sensibilisation du personnel, ainsi que des prestations fournies. En France, plus de 4 000 hébergements profitent de ce label.

À noter également que certaines associations peuvent proposer leur aide pour trouver un hébergement de vacances. Il suffit de les contacter suffisamment à l'avance. Néanmoins, pour dénicher un établissement à l'étranger, il est impossible de s'appuyer sur un label. Dans ce cas de figure, les recherches doivent être individualisées. Notons malgré tout que des sites internet recensent les bons plans pour les voyageurs handicapés.

Bénéficier des services d'un organisme de vacances adaptées

Pour plus de simplicité, l'organisation de vacances adaptées peut également passer par un organisme spécialisé. En effet, sur ce secteur, il existe un certain nombre d'agences de voyages, qui prennent spécifiquement en charge les séjours des personnes handicapées. Grâce à leurs services, les voyageurs ont l'assurance que leurs besoins sont bien pris en compte. De même, que ce soit pour l'hébergement ou le transport sur place, ils ont la certitude de bénéficier des meilleures infrastructures en termes d'accessibilité.

Planifier le départ en vacances selon son handicap et son profil

Comme nous l'avons vu avec le label « Tourisme & Handicap », les spécificités de chaque pathologie doivent inviter à la plus grande prudence. Effectivement, ce n'est pas parce qu'un hébergement se dit accessible qu’il l’est réellement à toute personne handicapée. Dans l'esprit de nombreux professionnels, handicap rime souvent avec fauteuil roulant. Or, un voyageur aveugle ou sourd n'a pas les mêmes besoins.

Financer ses vacances avec un handicap : budget et aides financières

Partir en vacances quand on est en handicapé exige un certain budget. En effet, les contraintes financières ne doivent pas être négligées. Néanmoins, il est possible de profiter de certaines aides pour financer son séjour. Découvrons cette problématique plus en détail.

Le coût des vacances adaptées aux personnes handicapées

De manière générale, un séjour d'une semaine pour personne en situation de handicap a un coût compris entre 1 000 et 2 000 €. Au-delà de cette durée, le prix peut largement dépasser les 2 500 à 3 000 €. Au final, tout dépend du degré d'accompagnement, du profil du vacancier concerné, des loisirs prévus et du matériel médical à prévoir.

Les aides financières pour séjours adaptés au handicap

Si les vacances des personnes handicapées coûtent cher, il existe des aides financières. Ces dernières ne s'adressent toutefois pas spécifiquement au handicap, mais plus aux voyageurs ayant de faibles ressources. Il s'agit par exemple des bons et chèques vacances de la CAF, ou du fonds de secours de ce même organisme. L’ANCV favorise aussi le départ en vacances des personnes en perte d'autonomie et des aidants par le biais de chèques vacances. Enfin, des associations comme le Secours populaire et l’APF proposent des aides aux personnes handicapées qui en ont besoin.

Préparer ses vacances avec un handicap : transport et autres besoins

Une grande préparation est nécessaire pour partir en vacances quand on est en handicapé. En premier lieu, il faut penser au transport et aux activités sur place. De même, il ne faut pas négliger les besoins médicaux du voyageur et l'accompagnement nécessaire pour compenser son manque d'autonomie.

Anticiper le transport et les activités de la personne handicapée

Le transport et les loisirs pratiqués sur place font partie des points majeurs à bien préparer. Effectivement, sauf si le voyageur dispose d'un véhicule TPMR, celui-ci est inévitablement amené à prendre le train ou l'avion pour se rendre sur le lieu du séjour. C'est évidemment d'autant plus d'actualité s'il s'agit d'un voyage à l'étranger. Heureusement, dans un cas comme dans l'autre, les structures proposent un accompagnement. La SNCF a par exemple mis en place certaines règles, ainsi qu'un numéro dédié : le 36 35. Il en va de même pour la plupart des compagnies aériennes.

Quant aux loisirs de vacances, ils doivent eux aussi être anticipés. Il peut par exemple être utile de contacter les associations locales, qui organisent des activités adaptées à tout type de handicap. De plus, ces dernières ont bien souvent la possibilité de mettre un accompagnateur spécialisé à disposition du voyageur.

Inclure les besoins médicaux de la personne à mobilité réduite

Vivre avec un handicap implique bien souvent un suivi médical assez lourd. Kinésithérapeute, infirmier ou autres professionnels de santé, il est envisageable de maintenir une surveillance durant les vacances. Pour cela, l'envoi d'une prescription reste cependant nécessaire. De la même façon, la compensation du manque d'autonomie peut intervenir par le biais de différents matériels. Lève-personne, lit électrique ou encore appareil respiratoire, tous ces équipements peuvent accompagner le voyageur durant son séjour.

Gérer l'accompagnement et le manque d'autonomie de la personne

Une personne handicapée adulte ou senior n'a pas nécessairement les mêmes besoins qu'un enfant, notamment en termes de fatigabilité. De la même façon, au vu des multiples pathologies possibles, les conséquences au quotidien et le manque d'autonomie peuvent significativement varier. En toute logique, les vacances doivent être adaptées aux contraintes de chacun (grande dépendance, faible autonomie, bonne autonomie, etc.). Il en va de même si l'individu en situation de handicap est en couple, auquel cas le séjour ne doit négliger personne.

Enfin, que ce soit pour les actes du quotidien ou les activités, la présence d'un accompagnateur est parfois nécessaire. Parmi les types d'aidants qui existent, la plupart des concernés sont des membres de la famille du voyageur handicapé. Toutefois, un service d’accompagnement peut aussi intervenir dans le cadre des loisirs.